mardi 14 août 2018

Hé, salut !


Bon, donc deux ans après avoir annoncé mon bonheur d'être admissible à un concours prestigieux pour la première fois de ma vie, je repasse par ici. J'ai relu quelques articles, visité tous les liens de mes anciens comparses de prépa (d'ailleurs, comment allez vous ? Envoyez moi des mails, donnez donc des nouvelles :) ), et décidé que ce serait pas mal de faire un point sur ce que je suis devenue.

En gros, spoiler, je suis devenue bibliothécaire. "Waouh, en fait la meuf elle a fait prépa tout ça pour lire toute la journée !?". Non. Chut. (Oui, je suis bibliothécaire et parfois je dis "chut", mais en fait ce n'est pas non plus le coeur de mon métier). "Mais alors tu fais quoi exactement ?". La réponse classe ce serait "j'aide les gens" ou "j'offre un des derniers services culturels gratuits de la société, en toute décontraction". Pour être plus claire : j'éduque à l'information, à reconnaître des fake news, j'aide à s'organiser pour mieux réussir ses études, j'accompagne les étudiants dans leurs recherches, et je guide tous ce.lles.eux que je peux dans le labyrinthe de la classification décimale universelle (c'est plus dur qu'il n'y paraît). Je travaille dans un département axé sur les services aux publics, et mon travail c'est d'en inventer de nouveaux, et de fluidifier ceux qui existent. Et franchement, je kiffe.

Petit retour sur la façon dont j'ai occupé ces deux dernières années : j'ai raté le concours de conservateur une fois (de quelques points), puis je l'ai retenté et je suis arrivée sur la liste complémentaire. J'étais dégoutée et je n'ai pas été appelée. J'avais beau me dire que c'est normal de rater dans un concours avec 900 candidats pour 14 places, j'ai eu du mal à digérer. Cette année j'en ai tenté deux (bibliothécaire et conservateur), et ce coup-ci je les ai eu (assez brillamment, je dois bien l'avouer malgré tout mon syndrome de l'imposteur). En parallèle, j'ai travaillé deux ans en bibliothèque universitaire, d'abord comme chargée des formations des usagers et ensuite à la direction du département. Ca m'a conforté dans l'idée que ce boulot était fait pour moi et j'ai commencé à me sentir à l'aise.

Et maintenant ? Et bien mon aventure de titulaire se prépare ; je vais partir à l'ENS (et oui !) SIB (pour "sciences de l'information et des bibliothèques") pour ma formation post-concours d'un an et demi. J'ai hâte d'y être, d'apprendre et de rencontrer ma future promo ! Et évidemment de prendre mon poste en juillet 2020.

Et vous, ça va ?

lundi 13 juin 2016

La suite.


Je vous ai laissé il y a neuf mois avec l'annonce de ma réorientation professionnelle : j'abandonne l'enseignement pour me rediriger vers les métiers du livres. C'est dingue à quel point écrire ça fait du bien, même après autant de temps ! Donc oui, six ans après le bac, trois ans après la fin de ma prépa, je suis en plein dans la vie active... Ou presque ! 

Faisons les choses dans l'ordre. Cette année, j'ai fait un DUT en année spéciale, ce qui veut dire que j'ai bouclé les deux ans de ce diplome pro en 8 mois. J'ai énormément appris pendant cette période, et j'ai testé des petits boulots qui m'ont beaucoup plu. Je pense par exemple aux deux salons du livre de cette année, pour lesquels j'ai travaillé ; malgré la fatigue (en gros 60-70h de boulot par semaine + révisions de partiels), ça a été des expériences très enrichissantes. Maintenant et depuis avril, je suis en stage dans une BU d'université, et ça me plait ENORMEMENT ! C'est fou d'avoir trouvé sa voie, et d'être enfin en phase de réaliser un projet pro !

Parce que oui, la vraie,grande, bonne nouvelle de ce début de mois, c'est que je suis admissible au concours de conservateur d'Etat des bibliothèques. Je passe les oraux dans deux semaines... Un premier en anglais le 23, un en culture générale et un autre en allemand le 29 (bon anniversaire !) et enfin l'oral professionnel le 30. Croisez les doigts pour moi ! Au niveau des épreuves, c'est beaucoup en mode prépa : préparation d'une ou d'une demie heure pour un passage en trente minutes, analyse et questions comprises.

Je passe par des milliers de phases. Entre l'excitation du début d'être parmis les 39 admissibles sur les 500 inscrits à l'effroi le plus total quand j'ai constaté que je ne suis pas au niveau pour plein de trucs. La fatigue, à force de ne plus pouvoir dormir sans somnifère, et maintenant, la résolution. Je passe bien à l'oral et, c'est vrai, je ne sais pas tout. Du tout. Je ne suis pas hyper au point sur l'actu, même si je le bosse, je n'ai pas parlé allemand depuis 5 ans, même si je m'y remets. Mais j'ai un projet pro construit, mais je suis bonne en anglais, mais j'aime les concours. Et pour la première fois depuis longtemps, je crois en moi, et dans cette réussite. J'ai hâte de me présenter devant eux, et de leur montrer que je suis une bonne professionnelle. Je suis enthousiaste et motivée.

Pour me remonter le moral quand j'ai un coup de mou, je calcule. J'avais à peine plus d'1% de chance de réussir le concours quand je m'y suis inscrite. Quand je suis allée aux écrits, il y a tellement d'absentéisme que je suis passée à 4% de chances. En étant admissible, je fais partie des 10% des meilleurs candidats. Il y a 14 places pour 39 admissibles, donc sans compter ceux qui ne viendront pas (les admis à d'autres concours par exemple), je grimpe à 35% de chances de réussir. Une chancce sur 2,7.

Voilà, c'est bête, mais j'y crois à fond. Et je suis extrêmement persuadée que ça joue.


samedi 5 septembre 2015

The next stage


Waouh. Sixième rentrée depuis mon hypokhâgne. Qu'il est loin le temps des inquiétudes des biblios non finies (ni mêmes entamées) ! Et pourtant. Pourtant je me retrouve à flipper comme il y a six ans devant tout ce nouveau programme que je ne connais pas. Nouvelles matières, nouveau lieux, nouveaux collègues... Et tout ça ne fait que commencer.

J'ai l'impression d'être à un tournant de ma vie. Mes études théoriques sont derrières moi, mais je ne suis pas encore pleinement dans la vie active ; il me reste cette année de transition. Encore un an à galérer pour mes bourses, bûcher sur des DM et à attendre les vacances en gémissant. C'est assez drôle de constater combien cette dernière année scolaire est similaire à l'hypokhâgne ; j'ai l'impression de clore quelque chose. 

J'ai donc été prise en DUT Métiers du livre, en année spéciale, c'est-à-dire dans une formation en un an au lieu de deux ; du coup on burine comme des malade pendant 6-7 mois et puis on part en stage. 35h/semaine, plein de matières dont je comprends à peine les titres, vraiment cette rentrée a un air de déjà vu ! Pourtant, même si je stresse, je me rends compte de tout le chemin que j'ai pu parcourir depuis que j'ai passé pour la première fois le seuil de ma classe d'hypo. Je suis perdue, et une fois de plus stressée, mais je sais qui je suis, et où je vais. 

Et je vais où, alors ? Parce que, en vrai, après la prépa, y a quoi ? Bon, cette phrase a un peu la classe, mais je ne vais pas m'amuser à détailler toutes les choses qu'on peut faire en sortant de khâgne A/L. Je vais me contenter de ce que j'ai choisi. Et en gros, j'ai choisi de m'ouvrir : en sortant de khâgne, mon avenir était tracé. Mémoire-Erasmus-Agreg, un grand classique pour une spé lettres. Et puis... Non. Je n'ai pas envie d'enseigner. Ou plus précisément, je ne veux pas faire carrière dans l'enseignement. Je pense toujours que je serais une bonne prof (oui, j'aime m'autocongratuler, il faut  bien que quelqu'un se dévoue pour le faire !), mais je ne compte pas faire du français pendant 10 ans. La vérité, c'est que j'ai envie de faire plein de choses. Mais vraiment plein. Et que je veux me laisser la liberté de changer d'avis, de bouger, et d'avoir le choix. 

Alors j'ai validé mon master recherche avec mention très bien, et j'ai adoré travailler sur les liens entre comique et argent au XIXe siècle. A tel point que quand mes directeurs m'ont proposé de continuer le sujet en thèse avec eux, j'ai dit oui (avec un grand sourire). Mon premier projet sera donc la thèse, si possible financée. Oui, j'aime croire en mes rêves ! Et là, vous allez me dire "Euh, oui, ok ? Donc là tu t'engages dans une formation de métiers du livre, et en fait c'est pas ce que tu comptes faire ?". Bin non, pas que. J'ai envie de bosser en bibliothèque, et c'est là qu'arrive le projet n°2 : passer les concours de fonctionnaires pour avoir un job l'an prochain, dans l'idéal comme fonctionnaire d'Etat. Oui, j'aime croire en mes rêves. Comme ça, si ma thèse n'est pas financée, au moins je pourrais travailler dans ma BU et manger. Et justement, j'aime bien manger. Et puis au cas où je n'ai aucun concours, j'aurais toujours le diplôme pro qui me donnera une légitimité sur le marché du travail, le temps de retomber sur mes pattes. Tout va donc bien se jouer cette année :)

En dehors de tout ça, il y a le troisième projet qui chante comme le vent des grêves, fantôme vagissant d'on ne sait d'où venu, qui carresse l'oreille et cependant l'effraye (si tu as reconnu la citation cachée dans cette phrase, et qui ne cause pas du tout de rupture stylistique, bravo, tu es cultivé. Non, c'est tout, tu n'as rien gagné). Ce projet, c'est le Danemark. Partir y vivre. J'ai conçu plein d'étapes pour tester ma motivation quant à ce départ, les premières étant ingurgiter la langue, et aller faire une première visite là-bas. Ca contribue à m'ouvrir des portes, puisqu'une fois le danois appris (oui, j'aime bien me projeter), j'aurais plein de nouvelles opportunités de boulot. 


En l'occurrence il s'agit de Honfleur, mais avec le port et les maisons colorées... Well, close enough !

Voilà, je ne sais toujours pas trop ce que je vais faire de ce blog, mais il semble que je retrouve le plaisir d'écrire de temps en temps. On verra bien si l'habitude se réinstalle.

mardi 3 février 2015

Bonus



Mon master se passe toujours très bien, je valide mon 1e semestre avec 17 de moyenne (je me croirais presque au lycée) et surtout... Je ne passe plus l'agreg'. Plus envie, voilà tout. 

Nouveau pas dans l'orientation, j'ai décidé de bosser en bibliothèque, donc à moi les concours d'ici un an ! Je suis enfin motivée, et assez contente d'avoir trouvé un projet d'avenir qui me convienne pleinement. 

Je reviens donc vers vous, ô lecteurs qui traînez encore dans le coin : si jamais certains parmis vous sont dans des formations de biblio, préparent ces concours, ou quoi que ce soit d'autre en lien avec ça, s'il vous plait contactez-moi par mail. Ca me fera hyper plaisir :)

Mon mail de blog reste le même : hypo.sarah@yahoo.fr (malgré le fait que l'hypo commence à être sacrément loin !)


Plein de bisous !

vendredi 3 octobre 2014

En passant...


J'avoue que le besoin d'écrire se fait rare. Juste un petit résumé de ces derniers mois, en passant. Mais peut être que ce sera le dernier :


  • Je suis partie en Allemagne, c'était super cool, j'ai mangé plein de currywurst (mais pas que) et découvert plein d'infos chouettes. 
  • Je suis entrée en M2, où mon emploi du temps se divise en trois parties : 1) les cours du master 2 recherche 2) les cours de préparation au CAPES/Agreg' 3) le sport.
  • Je suis vraiment très nulle en latin. J'imagine qu'à la fin du semestre j'aurai à peu près regagné un niveau correct, mais en attendant, je galère. Les versions me prennent cent ans (je n'ose imaginer quand je devrai les faire en temps limité), je suis sensée ingurgiter une feuille de grammaire/conjugaison/vocabulaire (ne rayez pas la mention inutile, visiblement il n'y en a pas) pour être à la page. Ca devient une angoisse terrible de me dire que j'ai 3 ans à galérer comme ça, juste pour espérer un 8 ou 9 en version latine à l'agreg'.
  • Contre toute attente, j'aime bien la grammaire et la stylistique. Je trouve ça intéressant, exigent, mais contrairement au latin, pas insurmontable.
  • Mes séminaires sont très intéressants, et j'ai déjà pleins d'idées pour mes mini-mémoires.
  • Comme cours d'anglais, je n'ai pas eu le choix... Et pourtant, mon cours est incroyable : on bosse sur le processus d'addiction dans les séries TV.
  • Pour le sport, c'est dur de tenir le choc vu tout ce que j'ai à côté, mais ça m'aide vraiment à décompresser et à me couper de mon bureau. 
Je pense avoir fait le tour. 
Sur ce, je retourne à ma version. Yeeeepeee. 

samedi 9 août 2014

J'écris moins. Comme pas mal d'entre ceux qui sont passés de la prépa à la fac, le besoin de partager mes angoisses et mes joies intellectuelles se fait bien moins pressant. Alors, où j'en suis, pendant ce congé entre M1 et M2 ? 

J'ai passé tout le mois de juin, et les dix premiers jours de juillet à Tours, pour le travail. Ensuite, j'ai mis une bonne semaine à m'en remettre, et j'ai enchainé sur trois semaines d'alternance sport/détente. Et puis, mon copain a fini le boulot, donc le sport est un peu passé à la trape. J'ai quitté Paris il y a deux jours pour me requinquer en Bretagne. Au programme : grandes balades (une heure de marche par jour minimum), visites culturelles (plusieurs expo, Dinan, Saint Malo), mais aussi détente (déambulations au marché, plage, et peut etre meme un poil de spa... Merci les chèques vacances). La journée, c'est balade, lectures et explorations des coins, et le soir on se cale devant un bon film ou une bonne série (Masters of sex <3). Bref, un rythme de petits vieux qui m'enchante particulièrement après cette année à courir dans tous les sens. Enfin un peu de temps pour prendre soin de moi, faire du sport, et tout. 

Bon, en vrai, le travail n'est pas si loin. Si je n'ai pas encore abordé sérieusement ma biblio de mémoire 2 (elle est à peine effleurée), je commence à me concentrer sur les prépa concours qui m'attendent. Ce mois-ci, je mets particulièrement l'accent sur le latin. J'ai repris mon bouquin du CNED, et je suis en plein apprentissage de déclinaisons et de vocabulaire. J'imagine que la maturité est au moins un peu passée par là, parce que je trouve ça bien moins dur qu'en 5e ou qu'en hypo. Espérons que je réussisse à faire de vrais progrès d'ici l'an prochain... Heureusement, mon amoureux est là pour m'obliger à travailler tous les jours.
L'autre préoccupation, c'est le permis, que je n'ai toujours pas. Je reprends donc le livre de code, et je travaille comme je peux, en espérant qu'un jour, j'aurai les moyens de le passer...

Voilà pour les quelques nouvelles. Elles sont peu palpitantes, du coup j'écris moins. J'imagine aussi que vous etes moins passionnés par mes vacances que par mes dépressions pré-rendu de commentaires ˆˆ


vendredi 4 juillet 2014

Trois p'tits Tours et puis s'en vont



Je voulais revenir un instant sur mon passage à Tours, maintenant que ma mission s'achève et que je n'aurais bientôt plus qu'à attendre mon salaire en savourant mes vacances. 

Je suis à Tours pour les oraux du CAPES externe de Lettres Modernes, qui se déroulent en juin, chaque année. Je ne passe bien entendu pas (encore) le concours, mais j'y suis apparitrice. Alors bon, c'est quoi comme job ? Ca consiste en un encadrement constant des candidats : on les accueille la veille de leurs épreuves pour leur donner leurs horaires, on les conduit de la cour aux salles de préparation, puis des salles de prépa aux salles de passages, on les réconforte entre deux passages, on surveille leurs affaires, on leur indique la sortie. Ca c'est pour la présence physique près des candidats ; après il y a l'aspect "envers du décors" qui est très instructif : la veille des passages, on vérifie les sujets envoyés par les profs, et le lendemain on entre les notes dans la base info. D'un point de vue boulot, ce sont des missions simples, mais abrutissantes quand elles sont faites consécutivement pendant un mois entier. 

Parce que oui, le gros point noir du CAPES, c'est l'emploi du temps : on bosse tous les jours. Même le samedi. Même le dimanche. Même le matin, à 5h45. En plus de ça, les missions tournent, pour qu'on ne se retrouve pas toujours à faire les mêmes postes relous. Ca a l'avantage de permettre à ceux qui sont du matin de finir tôt et à ceux qui sont de l'aprem de dormir jusqu'à midi, mais ça a le désavantage de ne pas laisser le corps trouver un rythme au niveau énergie/sommeil. Perso, j'ai mis une bonne semaine avant de me sentir autrement qu'épuisée, et après la 2e semaine qui s'est plutôt mieux passée, celles qui restent sont forcément épuisantes, parce que la fatigue de n'avoir aucun jour de repos en un mois s'accumule, et tout le monde est fatigué. Je suis actuellement dans cette dernière phase. Il reste une bonne semaine de concours, et je fais ma mémé quand les autres me proposent de sortir boire un verre : "haaaaaaaaaan. J'aimerais bien mais je suis vraiment crevée". Voilà, avec un rythme pareil, tu finis au lit à 21h, couchée avant le soleil d'été. L'autre désavantage lié à l'emploi du temps, c'est de ne voir personne de ta vie quotidienne pendant un mois entier : pas de jour de repos = pas de jour pour rentrer chez toi. Du coup, t'as intérêt à ce que ça se passe bien sur ton lieu de travail, parce que sinon c'est la mort.

Rester un mois dans une ville, ça veut donc dire trouver un logement pour un mois. Je devais rester chez une amie de mon père, avec qui ça s'est très mal passé, donc j'ai personnellement fini en résidence étudiante (première fois de ma vie). C'était difficile à envisager pour une asociale comme moi tant que je ne connaissais personne, mais je pense que la solution la plus intelligente est de se mettre en coloc (ce que je ferai l'an prochain si je suis reprise). 

Voilà, je pense que j'ai fait le tours (haha) de mon expérience jusqu'à maintenant. Si vous avez des questions, n'hésitez pas !

Tendresse et chocolat.

mercredi 18 juin 2014

On voit mieux la lumière dans le noir.

Le mois de juin se prête volontiers aux bilans, et j'aime bien faire le point.


Juin, c'est le moment où je me souviens de comment c'était il y a quelques années.
Il y a quatre ans, j'étais ambitieuse. En plein dans le bac, je déménageais loin de chez mon père et je m'apprêtais, moi aussi, à connaître cette prépa qui me semble tellement loin maintenant.
Il y a trois ans, j'étais heureuse. Je me découvrais enfin ; je me sentais complète. Oh, et amoureuse, très amoureuse. Je passais mes journées post concours blanc à apprendre des poèmes, et mes nuits à me balader dans les rues et à discuter jusqu'à l'aube. 
Il y a deux ans, j'étais libérée. Le concours était fini, la cube s'annonçait, et elle s'annonçait bien. J'avais passé une année difficile, et j'en voyais enfin le bout. Libérée des gens stupide, soulagée d'être enfin appréciée pour ce que j'étais, et pas pour ce qu'on voulait que je sois. 
Il y a un an, j'étais déçue. Pas de sous-a. Mais pas seulement. J'avais peur de la suite, du mémoire, de mon déménagement sur Paris, de ma vie à deux qui commençait à être sérieuse... Je me sentais spectatrice de tous ces changements étranges qui se faisaient sans mon approbation. Je me sentais heureuse, mais stressée : tout allait bien, mais mes périodes de stabilité n'ont jamais été très longues. Et puis tant de changement voulait forcément dire quelques taules !


Cette année, je valide mon master 1, et donc l'achèvement de ma quatrième année d'études. Je me suis pris quelques taules, tant il est vrai que la prépa ne prépare pas à la fac. Ma stabilité dure au point que je me suis installée avec mon copain. Que ce soit dans mon travail, dans ma vie affective et familiale ou dans mes loisirs, je me sens épanouie. Je me sens heureuse et surtout en équilibre sur tous les plans de ma vie actuelle. Même ce qui s'apprête à me poser problème (CAPES/Agreg', les premières années de professorat, la thèse) m'apparaît comme surmontable. Bref, ça va. Je pense que si la moi de 2010 avait pu contempler ce que je suis devenue dans le supérieur, elle aurait déjà eu un peu plus confiance en elle. 

Si je suis honnête, je ne peux pas qualifier mon mois de juin 2014 d'"épanouissant", même si ça reflète bien mon cheminement. Je vote pour "fatigant"(et comme mon corps n'est pas une démocratie, le résultat de l'élection se porte sur mon choix à 99,9% des voix). Le travail à Tours est intense, déséquilibré et irrégulier. Je ne trouve pas de rythme qui me convienne, donc je suis toujours fatiguée, mais l'ambiance est chouette, et j'ai internet dans ma chambre. J'attends ma pause des 25 et 26 juin avec impatience, même si ce que je fais ici me plaît. 


(Et j'espère que mes amis penseront à moi pour mon anniversaire, malgré le fait que je sois loinloinloin).

dimanche 15 juin 2014

Ecrire un mémoire (3) : Les consignes de rédaction du mémoire.


Voilà, le plan est fait, peaufiné, et j'ai bien vérifié tous les petits détails possibles et imaginables pour ne pas commencer à rédiger. Et puis, un jour, il faut s'y mettre. Alors bon, quelques conseils bouts par bouts.

Conseils généraux :

  • Le mémoire se rédige en police 12, souvent Arial ou Times New Roman, interligne 1,5. Chaque paragraphe commence par un alinéa, mais celui qui suit et explique une citation n'en comporte pas forcément.
  • Les citations sont en police 10, interligne 1, et détachées de 2 cm par rapport au texte normal. Exemple :
                              

  • Les notes de bas de pages sont en police 10, interligne 1, et se constituent de la façon suivante : NOM + prénom de l'auteur, Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression, Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence. 
  • Les notes de bas de pages doivent recommencer à 1 au début de chaque partie.


Remerciements
Je n'ai pas beaucoup de conseils à vous donner de ce côté, vu que je n'en ai pas fait, mais il paraît qu'il faut toujours remercier son directeur de mémoire. Voilà, mieux vaut le savoir.


Introduction
  • Faire un plan de rédac' de l'intro : Accroche, cadre de référence, justification du thème abordé, de l'auteur, du corpus, puis présentation des axes d'études, de la problématique et du plan.
  • L'intro comporte environ 4-5 pages pour un mémoire de 45-55 pages. La mienne en faisait 6 pour 63 pages.

Références aux ouvrages
  • Ibid. : même référence que celle qui vient d'être citée.
  • Op. Cit. : l'oeuvre a déjà été entièrement citée en entier une première fois, cette notation renvoie à la bibliographie ou à la première occurrence. 
  • Si le corpus est petit, il est possible de donner les éditions utilisées au début du mémoire, avant l'introduction. 

Bibliographie
  • Elle se compose comme les notes de bas de pages : NOM + prénom de l'auteur (ou l'inverse), Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression (pas obligé), Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence.
  • Il faut classer sa biblio. Par exemple 
    • 1) Théorie critique 
      • Thème abordé n°1
      • Thème abordé n°2
      • Critique concernant l'auteur
    • 2) Corpus du mémoire 
      • Livre 1
      • Livre 2
      • etc.
    • 3) Ouvrages généraux
      • Dictionnaires, précis de grammaire, de traduction, etc. 
  • Elle doit aussi être classée par ordre alphabétique d'auteurs.
C'est tout ce qui me vient à l'esprit maintenant ; si vous avez des questions, n'hésitez pas !


dimanche 8 juin 2014

Interlude




1)
Malgré la mauvaise surprise de ma soutenance, 
je valide mon M1 avec 14 de moyenne et donc une mention Bien.
J'eusse espéré mieux, m'enfin je ne peux décemment pas me plaindre. 


2)
Mon nouveau directeur de mémoire et vraiment adorable, 
et surtout très encourageant. Contrairement avec mon dernier directeur, il a l'air bienveillant, 
et ouvert aux idées nouvelles/interprétations qui sortent des sentiers battus. 
Une très bonne nouvelle, donc !


3) 
Je pars demain midi pour Tours, pendant un mois. 
Je stresse.
Je présens le manque ; j'ai peur de ne pas avoir un seul jour de repos en un mois.
En plus je déteste faire mes valises.